Quand l'idéologie menace le mouvement social: un appel à la responsabilité syndicale à Sciences Po

Publié le par Confédération Etudiante Sciences Po

 

Dans le cadre de la mobilisation démocratique engagée depuis plusieurs semaines sur la question des retraites par la Confédération étudiante de Sciences Po, nous publions ce soir cet article qui exprime les nombreuses interrogations de nos camarades et de nombreux étudiants face au spectacle peu syndical que constitue le mouvement actuel.

 

Tout laisse en effet à penser que se jouera demain à Sciences Po une nouvelle grande "guéguerre" de postures et d'affichage entre l'UNEF et le MET(UNI), point culminant d'un débat où malgré les tentatives étudiantes, le débat sur les retraites n'a jamais dépassé le stade des "contre Sarkozy" / "Pour Sarkozy", des AG de 50 personnes et des chants en Péniche.

 

Ainsi, demain, les étudiants pourront-ils peut-être comme mardi voir leurs représentants syndicaux se battre en Péniche avec des slogans datant de 2006 pour les uns et avec "La Marseillaise" pour les autres, alors même que le projet de loi sur les retraites sera probablement voté ce même jour, alors même que ce que propose l'UNEF aujourd'hui se situe parfaitement en dehors de l'intersyndicale salariée qui s'est largement mobilisée pour gagner "une autre réforme"

 

Les choix du syndicat majoritaire donnent une image déplorable du mouvement étudiant de Sciences Po et révèlent le vide consternant du débat qui a été proposé aux étudiants autour de la réforme des retraites et ce malgré les revendications concrètes de la Cé qui ont notamment été (sans succès étant donné la composition de l'AG) proposées en Assemble Générale. 

 

Ces propositions concrètes sont basées sur la justice sociale, le refus d'un dogme concernant l'âge de départ et une meilleure prise en compte de l'individualisation des parcours professionnels.

 

 

La Cé demande aux côtés des salariés:

 

-Une meilleure prise en compte des parcours personnels (handicaps, pénibilité, parcours hâchés...)

 

-L'exercice total de la solidarité qui veut que les privilégiés cotisent plus longtemps pour les moins privilégiés, sans dogme des 60 ans.

 

-des politique efficaces d'insertion professionnelle et donc une augmentation des cotisants jeunes

 

-le refus de l'opposition stérile entre emploi des seniors et emploi des jeunes.

 

 

l'UNEF de Sciences Po, bien que sachant organiser les étudiants, n'a tout simplement pas jugé bon de défendre des revendications cohérentes et a accepté de façon dangereuse de se plier au jeu des extrêmes en avalisant des mesures irréalistes et hors du champ de l'unité syndicale, telles que "la régularisation de tous les sans-papiers" et "la retraite à taux plein à 60 ans pour tous", sans parler des blocages antidémocratiques qu'elle soutient dans de nombreuses villes de France.

 

 

La Confédération étudiante appelle les étudiants qui seraient également consternés par cette parodie de revendications étudiantes à prendre contact avec leurs élus pour les appeler à la responsabilité syndicale et à s'engager avec la Cé pour un syndicalisme revendicatif et démocratique.

 

 

Pour leur rappeler également que les 2000 voix que cumulent l'UNEF et l'UNI jusqu'en janvier ne leur ont pas été confiées par les étudiants pour chanter en Péniche leurs postures idéologiques mais pour se battre concrètement pour les étudiants de Sciences Po. 

 

 

Il est réellement temps que cela change.

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